Biennale en Quintet
Travaillant aux quatre coins du monde, Amal Khalaf, Alia Swastika, Megan Tamati-Quennell, Natasha Ginwala et Zeynep Öz se sont rassemblées pour la Biennale de Sharjah et ont composé ensemble une exposition polyphonique, au sein de laquelle leurs voix résonnent harmonieusement. À quelques jours de l’ouverture de la biennale, elles ont pris un moment pour nous répondre dans l’effervescence des préparatifs.
Noémie Goudal
À rebours des time-lapses auxquels les écrans nous ont habitués, l’image se déploie ici dans une lenteur méditative, tandis que ses multiples strates se révèlent en arrière-plan. Mais quel est donc ce paysage où chacun est invité à contempler le passage du temps ?
Gülsün Karamustafa
Gülsün Karamustafa était la candidate idéale pour un thème tel que Foreigners Everywhere. Depuis près de cinquante ans, l'artiste turque façonne une œuvre composite dans laquelle récits personnels et historiques se mêlent et s’entremêlent au service d’une poétique du politique.
Pakui Hardware
Derrière ce nom pour le moins énigmatique, Pakui Hardware réunit deux personnalités singulières, celles de Neringa Cerniauskaite (1977) et d’Ugnius Gelguda (1984). Depuis 2014, le duo d’artistes lituaniens crée des environnements immersifs dans lesquels il explore le rapport ambivalent de l’humain à la technologie contemporaine.
Claire Fontaine
En phase avec les réflexions de son époque, l’art de Claire Fontaine infuse la création contemporaine. Pour le thème de cette 60e édition, le commissaire de la Biennale de Venise, Adriano Pedrosa, s’est inspiré de l’une de ses œuvres. Foreigners Everywhere est en effet le titre d’une série de néons réalisée par l’artiste, locution elle-même empruntée au collectif turinois anarchiste et anti-raciste Stranieri Ovunque.
Robert Zhao Renhui
Et si l’on changeait de perspective ? Et si tout ne tournait pas constamment autour du nombril des humains ? Et si chaque espèce végétale, minérale et animale pouvait être considérée à l’égal de l’Homme ? Dans Seeing Forest, c’est peut-être aussi la nature qui nous regarde.
Luciana Lamothe
Luciana Lamothe est une habituée des biennales. Après la Biennale de Berlin en 2008, celles de Lyon en 2011 et de Montevideo en 2016, l’artiste argentine s’attaque cette année à la Sérénissime Biennale de Venise, où elle présente Ojalá se derrumben las puertas. Au sein de l’Arsenal, elle conçoit une installation monumentale dans laquelle ses médiums de prédilection cohabitent.