Skip to content

Bukhara – du 5 septembre au 20 novembre 2025

Bukhara Biennial visual identity_by Studio Manuel Raeder_images courtesy of ACDF 5

Identité visuelle de la Biennale de Bukhara réalisée par le Studio Manuel Raeder. Courtesy Uzbekistan Art and Culture Development Foundation.

C’est la nouvelle venue qui fait parler d’elle : Bukhara inaugure sa première biennale du 5 septembre au 20 novembre 2025. Rarement une manifestation d’art contemporain aura autant mis l’accent sur le ventre. Sous le titre alléchant Recipes for Broken Hearts, la ville se transforme en immense table d’hôtes où l’art, la cuisine et les histoires locales mijotent ensemble.

À la tête de cette première édition, Diana Campbell réunit plus de 70 artistes et chefs venus d’Ouzbékistan et d’ailleurs. Caravanserails et madrasas accueillent installations monumentales et festins collectifs. On peut s’arrêter sous un dôme recouvert de vaisselle soviétique signé Subodh Gupta, pour y déguster des plats mêlant samosas ouzbeks et samosas indiens. On peut aussi goûter à un kimchi, préparé par Jeong Kwan, chef coréenne et nonne bouddhiste spécialiste de la cuisine monastique zen ; ou encore se perdre dans une sculpture géante tissée d’épices, de sable et de terre, imaginée par Delcy Morelos avec le marchand d’épices ouzbek Abdulnabil Kamalov.

On y va pour se régaler, mais surtout pour sentir à quel point la cuisine peut devenir un langage artistique, capable de parler de soin, de mémoire et d’émotion.  Et si la Biennale de Bukhara avait trouvé la recette pour s’inscrire sur la carte des biennales en s’adressant à notre deuxième cerveau : le ventre ? On en salive d’avance, prêtes à goûter comment l’art et la cuisine peuvent, ensemble, nourrir aussi bien nos corps que nos pensées.