Publié le 06/05/2024
Luciana Lamothe est une habituée des biennales. Après la Biennale de Berlin en 2008, celles de Lyon en 2011 et de Montevideo en 2016, l’artiste argentine s’attaque cette année à la Sérénissime Biennale de Venise, où elle présente Ojalá se derrumben las puertas. Au sein de l’Arsenal, elle conçoit une installation monumentale dans laquelle ses médiums de prédilection cohabitent.
Née en 1975 à Buenos Aires, Luciana Lamothe est une artiste qui navigue avec aisance d’une pratique artistique à l’autre. Elle maîtrise aussi bien la sculpture – elle est titulaire d’un doctorat dans ce domaine – que l’architecture, la performance et la vidéo. Monumentales, les œuvres qu’elle crée brouillent les frontières entre les genres. Jouant autant sur les jeux d’échelle que sur la symbolique des matériaux qu’elle emploie, Luciana Lamothe bouleverse notre perception de l’espace et notre rapport à l’environnement.
Pour le pavillon argentin, elle conçoit une œuvre participative dans laquelle chaque élément interagit avec les corps des visiteurs. Dans un parcours labyrinthique où l’on retrouve l’esthétique brutaliste chère à l’artiste, les matériaux révèlent leur vulnérabilité. Ojalá se derrumben las puertas explore la transmatérialité des objets et dévoile leur fragilité.
C’est une poétique du vertige, dont l’artiste nous livre ici un fragment.