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Josèfa Ntjam, swell of spæc(i)es

LAS Art Foundation, Accademia di Belle Arti di Venezia

17 avril – 24 novembre 2024

 

Artiste : Josèfa Ntjam

Commissaire : Carly Whitefield

Josefa Ntjam biennale venise
Josèfa Ntjam, swell of spæc(i)es. Photo : Andrea Rossetti (2024) Courtesy the artist; LAS Art Foundation. © ADAGP, Paris, 2024

Où trouver l’origine du monde et des espèces qui l’habitent ? À quand remontent les systèmes de domination qui les régissent ? Pour combien de temps dureront-elles ? Entre la poésie, la science-fiction et l’animation 3D, Josèfa Ntjam met en mouvement des réponses en forme de conte initiatique. Au début de l’univers, au fond des eaux et tout en haut des étoiles, il y avait un plancton, souffle-t-elle. L’être s’est nourri des mythologies enfouies, des strates du temps et des sédimentations de la terre. Il a nagé dans les profondeurs aquatiques, creusé la terre créée par Amma – dieu suprême de la cosmogonie dogon au Mali –, s’est envolé, loin au-delà, dans le cosmos. Dans l’énorme structure d’aluminium, toute de violette et de chrome, qui a été installée au milieu de la cour de l’Académie des Beaux-Arts de Venise, il déambule d’images animées sur un gigantesque écran incurvé en récits susurrés par une sculpture hybride en bio-résine – mi-méduse mi être préhistorique – que l’artiste a fait flotter dans l’espace au milieu d’autres corps fantastiques. Guidés par ses ondulations hypnotiques, par la bande son cosmique composée par Fatima Al Qadiri et par les vestiges archéologico-futuristes disséminés sur son passage, les êtres qui vont à sa rencontre sont emmenés par-delà les frontières des temps, des territoires et des espèces, dans un collage mythologique et futuriste venu formuler de nouvelles origines émancipatrices à notre monde. Fidèle à la manière qu’elle développe depuis quelques années maintenant, Josèfa Ntjam déploie, au milieu des étudiants en art de Venise, le conte le plus ambitieux et synesthésique qu’il lui ait été donné de composer jusqu’à présent.